De son vrai nom Johann Kaspar Schmidt, c’était un philosophe allemand appartenant aux Jeunes hégéliens, considéré comme un des précurseurs de l’existentialisme et de l’anarchisme individualiste, bien qu’il ait lui-même toujours refusé le qualificatif d’anarchiste. Il est l’auteur, en 1844, d’un « livre-comète », L’Unique et sa propriété, qui connut un grand retentissement à sa sortie avant de tomber assez vite dans l’oubli. Sa philosophie est un réquisitoire contre toutes les puissances supérieures auxquelles on aliène son « Moi », et Stirner vise principalement l’Esprit hégélien, l’Homme feuerbachien (Ludwig Andreas Feuerbach, 1804-1872) et la Révolution socialiste. Stirner exhorte chacun à s’approprier ce qui est en son pouvoir, indépendamment des diverses forces d’oppression extérieures au Moi.
Citations
« La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n’est pas la liberté. »
« Lorsqu’une association s’est cristallisée en société, elle a cessé d’être une association, vu que l’association est un acte continuel de réassociation. Elle est devenue une association à l’état d’arrêt, elle s’est figée. […] Elle n’est plus que le cadavre de l’association ; en un mot, elle est devenue société communauté. »
« L’Etat ne poursuit jamais qu’un but : limiter, enchaîner, assujettir l’individu, le subordonner à une généralité quelconque. »
« Dans une république tous sont maîtres, et chacun tyrannise les autres. »
« Désormais, tout droit que ne concède pas le Monarque État est une « usurpation », tout privilège qu’il accorde devient un « droit ». »
« La révolution veut changer les institutions. La révolte consiste à refuser de se laisser gouverner par des institutions. »
« Si le communiste voit en toi un homme et un frère, ce n’est là que sa manière de voir des dimanches… Si tu étais un fainéant, il ne reconnaîtrait pas en toi l’Homme, il y verrait un homme paresseux à corriger de sa paresse et à catéchiser pour le convertir à la croyance que le travail est la destination et la vocation de l’Homme. »
« La République n’est qu’une monarchie absolue, car peu importe que le souverain s’appelle Prince ou peuple : l’un et l’autre sont une « Majesté ». »