L’Indochine française est une partie de l’ancien empire colonial français, création de l’administration coloniale, regroupant plusieurs territoires aux statuts officiels différents :
- les protectorats du Tonkin et de l’Annam et la colonie de la Cochinchine, regroupés à partir de 1949 au sein de l’État du Viêt Nam (territoire identique à celui de l’actuelle République socialiste du Viêt Nam) ;
- le protectorat français du Laos ;
- le protectorat français du Cambodge ;
- et le comptoir du Kouang-Tchéou-Wan.
On l’appelle souvent « Indochine », ce qui crée une confusion avec la notion géographique d’Indochine – ou péninsule indochinoise – qui désigne les pays situés entre l’Inde et la Chine, soit les pays sus-cités ainsi que la Birmanie, la Thaïlande et la partie continentale de la Malaisie.
L’Union indochinoise est créée par l’union de différents territoires d’Asie du Sud-Est colonisés ou passés sous protectorat français au cours du XIXe siècle. Au XXe siècle, les différents mouvements indépendantistes vietnamiens gagnent en puissance : au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’affaiblissement de la métropole et l’occupation de l’Indochine par l’Empire du Japon, qui détruit l’administration coloniale française en 1945. Le vide du pouvoir à la fin de la guerre permet au Việt Minh, mouvement indépendantiste vietnamien animé par le Parti communiste indochinois, de s’emparer du nord du pays. Les tentatives de conciliation et de réforme du statut de l’Indochine échouent et aboutissent en 1946 à la guerre d’Indochine. Devant l’impasse politique et militaire, la France doit se résoudre à abandonner l’Indochine, dont les composantes vietnamienne, laotienne et cambodgienne voient leurs indépendances reconnues par les accords de Genève, qui officialisent également la partition du Viêt Nam.
Expansion territoriale française et britannique en Indochine.